Et c'est parti pour un nouveau projet sur lequel je me suis déjà lancé par le passé sans aboutir, mais je récidive : le B-2A Spirit au 1/72e.
J'avais commencé il y a quelques années un B-2A Testor au 1/72e. Le fuselage du kit était totalement vrillé et j'avais commencé un montage un peu hasardeux qui n'a pas supporté mon déménagement. En revanche, ça amusait beaucoup mes petits camarades du Club Maquette de Colomiers dans la mesure où pour poncer le kit, il fallait que je me mette dans ma baignoire pour avoir suffisamment de place ;)
Bref, c'était avant (à l'époque où c'était mieux). Depuis, du temps est passé sous les ponts (c'est la sécheresse, on n'a plus d'eau) et ModelCollect a sorti sa version du B-2A Spirit au 1/72e. J'avais acheté le kit en précommande avant sa sortie. J'ai même eu droit à une deuxième verrière envoyée par la poste (il me semble que la première est rayée en fait).
Bref, je me lance sur cet appareil qui m'a donné envie de le représenter depuis la première fois que j'en ai vu les photos dans le journal "Carnet de Vol" en 88 ou 89 ... que de souvenirs (et de temps sous les ponts).
Je vais donc partir sur ce kit, avec quelques accessoires en plus, dont des planches Eduard (une pour le B-2A Testor d'ailleurs), des masques (Eduard, New Ware), un kit Testor (au cas où) et des trains en métal blanc de chez Scale Aircarft Conversion. En effet, mon kit a subi quelques problèmes de transport et un des pièces du train principal est cassée. Néanmoins, vu la tronche des pièces en métal blanc (qui ont l'air molles et tordues), il y a de fortes chances que je me débrouille en réparant les pièces du kit.
Pour la doc, j'ai principalement deux bouquins qui me serviront :
- B-2 Spirit in action, de chez squadron/signal ;
- A Pictorial History of the B-2A Spirit Stealth Bomber, de chez Schiffer Military History.
J'utiliserai quand même pas mal le internet également.
J'hésitais entre ce kit et partir sur un trucs bien compliqué à refaire, genre un AH-56 parce que j'avais bien aimé faire un kit Matchbox en refaisant tout sur le AS-565 Panther ... là, je suis parti sur un kit plus facile à monter sans trop de prises de tête (même si je m'attends à pas mal de trucs à reprendre en scratch). Tant de naïveté ne fait-elle pas plaisir à voir ?
Le premier montage à blanc du cockpit m'a montré que je n'étais pas au bout de mes aventures ... les assemblage sont plus que très approximatifs. Rien n'est vraiment à la bonne taille, les têtons de montage ne rentrent pas dans les espaces prévus pour. Bref, ça ressemble à du mauvais short run avec un plastique un peu mou et aux arêtes approximatives ... une vraie partie du plaisir en perspective. Finalement, un AH-56 aurait sans doute été une promenade de santé ...
Bref, passons au montage. Il va falloir reculer la casquette de presque 5 mm, de même que les sièges et la planche de bord (flèches et lignes rouges). La trappe d'accès doit aussi être décalée vers l'intérieur (oui, j'ai mis la flèche verte dans le mauvais sens). Il faudra aussi décaler le bloc d'équipement vers le centre (flèche jaune) et virer la porte de la paroi du fond. Il faudra aussi refaire l'étagère à équipement car la paroi arrière n'est pas verticale en réalité. Il faudra aussi ouvrir un peu les espaces (flèches bleues). Visiblement, les fabricants de chez Modelcollect n'ont pas passé énormément de temps et d'énergie à comprendre comment était foutu un cockpit de B-2A. Le montage à blanc du puits de train principal m'ont montré aussi qu'ils n'avait pas passé beaucoup de temps à voir si le montage à blanc était faisable.
Je m'attaque ensuite aux sièges. Je me suis longtemps posé la question de quels sièges prendre ... Ceux du kit ModelCollect (qui présentent un gros joint à reprendre au milieu de l'appui-tête et du dossier) ? ceux du kit Testor (qui sont un peu grossier) ? Des sièges Aires qui traînent par-là (mais un peu pétés par endroits) ? Des sièges de F-15E Italeri ? ... Au final, je suis parti sur les sièges du kit, mais il faut apporter des modifications. En effet, ils ressemblent plutôt à des sièges ACES II pour F-16. Il faut virer les semblants de poignées sur les parois latérales (qui sont des poignées sur le B-2A, comme sur le F-15 par exemple, et non des plaques métalliques simples comme ce qui semble représenté - voir flèches bleues). Ces parties seront remplacées plus tard par des pièces en photo-découpe pré-peinte Eduard du set prévu pour le kit ModelCollect.
Autre modification : la bonbonne (d'oxygène ?) située sur la paroi latérale du dossier est à droite sur les sièges de B-2A alors qu'elle est à gauche sur la plupart des sièges de la même famille qui équipent d'autres types d'appareils. ModelCollect a loupé ce détail (flèche verte). Autre point : les petits tubes de pitot au sommet de l'appui-tête sont repliés le long de l'appui-tête sur le siège ACES II du B-2A (flèche jaune). Ils sont représentés en étiré.
Il faut également noter que les sièges de B-2A ont des accoudoirs mobiles (flèches rouges) que j'ai mis en place également.
Les brelages viennent du set Eduard prévu pour le B-2A Testor. En effet, les brelages du set pour le kit ModelCollect sont imprimés en couleurs, mais les boucles de sangles sont très mal représentées (à plat ! c'est moche ...). J'ai donc utilisé les brelages du set pour le kit Testor qui sont de conception classique (on tortille soi-même les sangles, histoire d'avoir des boucles qui ressemblent à des boucles et pas des œuvres cubistes ...). J'ai rajouté les brelages principaux pour le dossier car ils sont absents du set Eduard ; ils sont représentés par un bout d'alu alimentaire mis en forme pour donner le change.
Les rails de guidage à l'éjection sont confectionnés en profilés Evergreen (35 pièces chacun ...). J'en ai fait 3 pour avoir de la rechange et j'en ai eu besoin car j'avais mal positionné un des sièges.
En re-regardant de plus près les photos, je me suis rendu compte que les sièges étaient encore trop hauts. En gros, il faut que les pilotes aient le coup au niveau du dessus de la casquette. J'ai donc redescendu le plancher de 1 mm (flèches rouges). Le B-2A que je veux représenter correspond aux dernière versions. Il y a donc une espèce de cadre au-dessus de la planche de bord comme on peut le voir dans la vidéo déjà évoquée (flèche orange). Le montant vertical du cadre sera ajouté après peinture quand le cockpit sera installé, juste avant de coller la verrière.
Les parois latérales qui seront juste derrière les fenêtres ont été représentées (pièces en "L", flèches vert pomme) et les montants de fixation ont été collés à la paroi centrale (flèches vert pomme aussi).
J'ai aussi installé la rambarde juste à la sortie de la trappe d'accès (flèche bleue).
C'en est fini pour le cockpit avant la phase de peinture ... je vais maintenant m'attaquer aux entrées d'air.
Je pensais que ça se passerait sans trop de soucis, même si j'avais conscience qu'il fallait reprendre le piège à couche limite (qui doit être décalé en hauteur par rapport au fuselage. Là, il est représenté simplement par une surépaisseur - comme sur le kit Testor d'ailleurs). J'ai commencé à me dire que le piège à couche limite représenté était trop en arrière. A vue de nez, il doit y avoir 5 mm entre l'avant de la pointe centrale de l'entrée d'air et le bord avant du piège à couche limite. Or sur le kit, il n'y a que 4 mm ...
Je trouvais aussi que la cassure de pente de la partie inférieure du canal d'admission était pas assez arrondie.
Et puis je me suis dit "hey, comment c'est placé sur le vrai appareil" ... hop, je commence à prendre des mesures sur des photos prises sous le bonne angle, quelques règles de 3 et je trouve que la pointe centrale de l'entrée d'air doit être à 8.8 cm de la pointe avant de l'appareil et l'avant du piège à couche limite à 8.3 cm (on va dire que ma mesure est à ± 0.1 cm près ...). Et là, je prends mon petit réglet et je mesure sur l'appareil. 7.8 cm. Je remesure. 7.8 cm. C'est un peu pareil sur le kit Testor, mais c'est un vieux kit fait à partir de 3 photos qui se courent après ... Aujourd'hui, on ne peut pas dire que l'icônographie sur le B-2 soit inexistante ... bref, grosse boulette de Modelcollect qui a presque failli coller les entrées d'air devant les bords d'attaque tellement elles ne sont pas au bon endroit.
J'ai reconfirmé cette mesure en regardant la distance entre la partie avant de la pointe centrale de l'entrée d'air et la pointe interne du "V" de la sortie des tuyères sur l'extrados. Elle doit mesurer un peu moins de 11 cm et là, elle fait plutôt 12 cm.
On aurait pu se douter de quelque chose car la zone "no step" qui passe devant les entrées d'air (fournie en décals) a une forme qui ne correspond pas trop à celle qu'on peut observer sur les vrais appareil ... donc, grosse chirurgie plastique à prévoir. La maquette va être tellement refaite que j'hésite à lui ouvrir un compte instagram.
Vu que pas mal de monte m'a demandé comment j'étais arrivé à ce résultat, voici comment je me suis débrouillé :
J'ai fait des règles de trois sur les photos prises de profil parce que la position sur le kit me semblait bizarre. Les plans que j'ai trouvés étaient plutôt faux pour la plupart et je ne m'y suis pas fié. L'autre truc qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est la zone de marche en décals qui passe devant les entrées d'air et qui me semblait un peu courte par rapport aux photos. J'ai cherché à estimer l'écart entre la pointe du nez et la pointe centrale des entrées d'air. C'est là où je suis tombé sur ma mesure de 8.3 cm pour la position de la pointe centrale de l'entrée d'air.
J'ai fait les mesures avec Powerpoint en collant une image, en la faisant tourner pour que l'axe principal de l'appareil soit horizontal (ligne noire sur la photo). Ensuite, j'ai tracé des droites verticales (en jaune),et j'ai regardé dans les paramètres des droites quel était leur position sur l'axe horizontale. J'ai ensuite fait un petit calcul pour avoir la position que devait avoir la zone considérée au 1/72e connaissant la longueur du kit du nez à la pointe arrière (27.9 cm). J'ai fait ça aussi pour les pièges à couches limites.
Sur la photo ci-dessous, la position des grilles de piège à couche limite est située à ((E+F)/2-A)/(B-A)*27.9 cm
J'ai aussi vérifié que la longueur totale de l'appareil (donnée par ((C+D)/2-A)/(B-A)*27.9*72) correspondait bien à la longueur de l'appareil réel (je ne suis pas à 5 cm près non plus sur un appareil d'une vingtaine de mètres sachant que ma précision sur l'écran est le pixel)
Il faut donc reculer les entrées d'air de 1 cm ... c'est partie pour la chirurgie. Sur la photo ci-dessous, la partie à gauche c'est avant, la partie à droite c'est après. Je découpe 1 cm à l'arrière de la pièce supérieure des entrées d'air (ligne jaune). Je vire l'épaulement qui permet de caller l'entrée d'air en hauteur (flèches noires). Il faudra que je remette des épaulements en profilé Evergreen ensuite. Je découpe la partie de l'entrée d'air solidaire du fuselage (traits rouges) à la scie en photo-découpe (pour les parties longitudinales) et au cutter (partie transversale). Au passage, je m'attaque un peu les doigts avec la scie ... Bref, ça donne ça après découpe d'une des entrées d'air et utilisation des deux derniers pansements de ma trousse à pharmacie.
Je reproduis la découpe de l'autre côté. Je n'arrive pas à trancher ensuite ... est-ce que les pièces d'entrée d'air ressemblent plus à Batman ou aux fantômes de Pacman, période angulaire ? ... vaste débat.
Après m'être posé beaucoup de question sur la façon de représenter les pièges à couche limite, j'ai fini par changer mon cheval d'épaule en comprenant mieux la structure de cette partie. En fait, j'ai décidé de supprimer la partie avant des pièces d'entrée d'air pour avoir au final une représentation du fuselage qui ira jusqu'au pièges à couche limite (ça me fera toujours un joint de moins à gérer) ; puis par-dessus tout ça, je représenterai les pièges à couche limite ...
Je découpe donc à la scie en photodécoupe (et au cutter) la partie avant (voir le schéma ci-dessous).
J'ai réussi à ne pas trop m'entailler les doigts cette fois-ci (mais un peu quand même ...). J'ai surélevé un peu un des épaulements que j'ai rajoutés pour caller les entrées d'air, histoire d'avoir un peu plus de continuité dans la courbe du fuselage (ce qui était identifié avec les 4 flèches roses un peu plus haut), puis je colle les pièces d'entrée d'air. On peut noter les parties que j'ai viré à l'avant (flèches jaunes) et les trappes refermées (flèches vertes - Batman et les fantômes ne voient plus rien ... ces entrées d'air sont souvent ouvertes au sol, mais j'ai l'impression que c'est plutôt le cas quand les moteurs tournent. Or ce n'est pas ce que je veux représenter, d'autant plus que je trouve que ça casse la ligne de l'appareil). La découpe un peu hasardeuse à l'arrière de la pièce bâbord est comblée avec des chutes de profilé de 0.25 mm (flèche rose) ; comme les joints entre pièces ressemblent plus à des tranchées qu'à des beaux joints Tamigawaesques, j'utilise du plastique étiré (provenant d'une des grappes du kit) pour remplir un peu des joints disgracieux (flèches blanches). Je ne suis pas encore arrivé, mais j'avance ! Je pense d'ailleurs que je vais combler une partie de la gravure faite au soc à charrue avec de l'étiré d'ici quelque temps ...
Je comble le trou de la partie avant avec de la carte plastique de 1 mm d'épaisseur (flèches jaunes). La carte plastique est positionnée pour venir dépasser à peine du dessus du fuselage. Au niveau de l'emplanture intérieure, elle est un peu en-dessous du fuselage (ça me permettra d'avoir une petite pente à ce niveau comme on peut le voir sur les photos de l'appareil).
Je vais pouvoir m'attaquer aux pièges à couche limite !
J'avais déjà taillé des pièces dans de la carte plastique de 0.25 mm pour représenter les pièges à couche limite avec leur forme dentée caractéristique. J'avais pour ceci utilisé comme patron les pièces en photodécoupe du set Eduard prévue pour le kit ModelCollect (flèche rouge - la pièce est collée sur la partie centrale uniquement). J'ai positionné du ruban de masquage à l'endroit où doit arriver la "dent du milieu" du piège, sachant que cette ligne est positionnée 5 mm en avant de la pointe du milieu de l'entrée d'air. J'ai aussi taillé à la micro-fraise les zones où les creux du piège sont positionnées. J'ai placé également des petits renforts (qu'on peut voir sur certaines photos. Ils ne sont pas présents sur toute la longueur de la plaque - flèche bleue - profilé de 1 mm par 0.25 mm).
A partir de là, c'est un peu parti en cacahouète ... le mastic Perfect Putty est bien pour certains usages (genre, faire un joint de verrière une fois celle-ci posée en diluant le mastic dans de la peinture Acrylique, type Prince August - surtout pas de la Gunze ou de la Tamiya), mais pour combler des grosses zones, c'est pas l'idéal. J'avais déjà noté qu'il partait en bouillasse avec l'eau. Si on ponce sans eau, ça encrasse tout de suite le papier de verre, si on ponce avec eau, ça se barre en faisant de la bouillasse. C'est vraiment un pur vernir de finition genre pour corriger des erreurs après peinture et lissant directement au coton tige humide ... bref, mauvaise idée n°27.
Avec la peinture, on voyait des zones pas trop correctes, j'ai repris ça au mastic Tamiya dilué à l'acétone (un grand classique). Sauf que ça fait des petits trous à cause des bulles qui se créent dans le matériaux en séchant. Qu'à cela ne tienne, me dis-je en moi-même avec un sens certain pour les expressions plus trop utilisées. Je vais combler les petits trous de bulles avec de la cyano. J'étais assez content de ma correction de carénage de fenestron sur le Panther réalisée à l'Evergreen et à la cyano, je me suis dit que j'allais renouveler l'expérience. Mauvaise idée n°28 : la cyano est plus résistante que le mastic Tamiya au ponçage ... résultat, pour réussir à rattraper au ponçage l'épaisseur de cyano, j'ai décapé tout le mastic Tamiya.
Bref, retour à la case départ, je repars au mastic Tamiya à l'acétone. J'ai passé plusieurs épaisseurs avant le ponçage et je suis assez content du résultat, même si ce n'est pas parfait. Pour les petits manques qui apparaissent, je vais tester une troisième technique : combler les vides à la peinture un peu épaisse puis poncer avec du super fin (P1000, voir des éponges plus fines). J'ai refait une bonne couche de H416 et j'en ai profité pour sous-coucher les éléments du cockpit pour homogénéiser les teintes.
Bref, j'en suis arrivé à un point où je me suis dit que je pouvais passer à la suite. J'ai donc intégré la vitre du senseur stellaire à gauche du cockpit (flèche jaune). Cet équipement a été confondu avec une sortie d'APU dans la revue Cocardes, mais c'est en fait un senseur stellaire qui aide à la navigation en repérant les positions des étoiles (en gros, de la localisation à l'ancienne avec un sextant. visiblement, c'est un peu le même que sur le SR-71). J'ai percé un trou d'environ 4.5 mm dans l'aile (c'est super précis comme positionnement pour un B-2, non ?). On n'est pas au même niveau que sur le vrai avion car la verrière n'a pas la bonne dimension, mais je l'ai situé à peu près au milieu de la vitre latérale du pilote. Le bord externe de la vitre est en gros situé sur la ligne qui va de l'angle intérieur de l'entrée d'air à la lèvre longitudinale de la sortie des gaz. Bref, j'ai fait un trou avec des mèches de perceuses. La vitre provient d'une grappe de plastique transparent (d'un F-4 Hasegawa ; la carotte d'injection en l'occurrence parce qu'elle est plus large). J'ai découpé une pastille que j'ai ensuite poncé et poli (sur mon jean). La pastille est ensuite collée légèrement affleurante par rapport au fuselage puis poncée et poli (toujours au jean).
J'ai aussi peint les sorties des tuyères avec différentes nuances de gris et de brun, mais ça donne rien du tout en photo. Je me suis inspiré d'une photo du bouquin Schiffer qui permet de voir l'intérieur de la tuyère.
J'envoie ensuite la vapeur, histoire de parler de train avant. Le train avant est constitué de deux pièces qui sont à l'avenant du reste du kit ... ça ressemble vaguement à un train de B-2A, mais de loin. Je commence par une petite séance de chirurgie pour virer les bajoues sur les côtés du bloc sur l'avant du train au-dessus du vérin. Je vire aussi la partie supérieure plate et je re-sculpte l'articulation du vérin (y compris les trous circulaires). Je supprime aussi les blocs rectangulaires sur le côté de la pièce triangulaire. Ils sont supposés représenter le bloc de contrôle de la trappe d'accès, mais ils n'ont pas du tout la bonne forme.
Je sors ensuite tout mon stock de carte plastique et je commence à rajouter des détails. L'emporte-pièce tourne aussi à plein régime. Avant la phase de durites, j'en suis là (je ferai les phares d'atterrissage après avoir posé les durites)
J'ai commencé à poser les différentes durites (il y a des durites hydrauliques et du câblage électrique en fait). J'ai utilisé du fil électrique en cuivre, du fil fusible (du 2-5 A et du 4-5 A) et du fil métallique assez raide (blanc argenté) en bobine dont je n'ai aucun souvenir de l'origine. Le tout est collé à la cyano.
Pour les phares d'atterrissage, ils sont situés sur un support qui est fixé à la structure du train par des renforts. Pour le représenter, j'ai commencé par positionner le support en question "dans le vide", c'est à dire à l'endroit où il sera au final. Il s'agit d'un bout de profilé de 0.75 mm par 0.25 mm. Mais comme je n'ai pas le droit d'utiliser la Force pendant que je maquette, j'ai filouté en collant temporairement une extrémité du profilé sur l'axe du train avant (flèches vertes). Ensuite, il ne reste plus qu'à positionner les renforts (flèches roses) et on obtient le résultat escompté.
Je m'attends encore à une grande partie de plaisir. En effet, la porte avant n'a pas la bonne forme. J'en viens même à me demander si les designers de ModelCollect ont déjà vu une photo de B-2A où si il n'ont eu que des descriptions orales de l'appareil tellement ça ne ressemble pas au vrai appareil.
Au début, j'ai pensé que la porte était 2 mm trop longue parce qu'elle cachait une partie du train. Et puis je me suis dit que les dimensions du kit étaient tellement incohérentes que ce n'était peut-être pas si simple. En faisant des alignements par rapports aux photos et pour que le bas de trappes centrales de la soutte d'armement tombe au bon endroit, j'ai fini par en conclure que c'était en fait le train qui était trop court ! Au final, il me semble qu'à l'échelle, le fond du fuselage devrait être à 2.3 cm du sol ce qui oblige à rallonger le train de 1.5 à 2 mm (d'où le renfort en carte plastique qu'on peut voir dans le puits de train)
J'ai en fait supprimé une largeur correspondant à une bande 1.5 mm au niveau des bajoues inférieures de la porte (flèches rouges sur la porte). Il faut de ce fait rallonger la partie sur le fuselage de cette même longueur (flèches rouges sur la carlingue). Pour faire la porte, j'ai donc taillé ces 1.5 mm puis collé à la Kristal Klear de la carte de 0.25 mm sur la pièce Modelcollect corrigée. Une fois que c'est sec, je découpe la carte plastique en utilisant la pièce Modelcollect comme patron (flèche bleu clair). J'ai ensuite viré des bandes de 0.75 mm sur chaque bord de la pièce Modelcollect (flèche orange) puis j'ai collé les deux ensembles.
Le puits de train est agrémenté des vérins de déploiement du train (flèches jaunes). Il s'agit de profilé Plastruct de 0.6 mm avec un bout de gain de fil électrique pour faire le corps du vérin. On peut noter que j'ai élargi la pièce du fond fournie par Modelcollect en rajoutant 0.25 mm de carte plastique de chaque côté, on verra plus tard pourquoi (suspens). La tringle de verrouillage de la porte est représentée solidaire du puits de train et non de la porte (qui sera fermée - flèche rose).
Et voilà le train assemblé (juste emboîté). On voit la zone arasée (flèche blanche) et la partie supprimée (flèche lavande). Avec la flèche noire, c'est la porte qui sert juste de support pour la photo.